Le 08 mars 2021 s’est tenu à l’ISSI, une conférence animée par le Dr Likinda sur le thème : défendre la vie au 21ème siècle. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, un retour sur les origines de cette date s’imposait.
En RDC, spécialement à Kinshasa, la date du 08 mars est célébrée par le port du pagne, certaines femmes pensent même que c’est la journée des cadeaux. Mais non, Mme Nira Luendu enseignante infirmière de l’ISSI, s’est chargée de nous rappeler les origines de cette journée.
Cette journée a été créée dans une perspective militante. Elle est l’occasion de réaffirmer l’importance de la lutte pour les droits des femmes et de rendre hommage aux combats, passés et présents, menés en faveur de l’égalité femmes-hommes (Le Monde, 2021).
La vie est le bien le plus précieux disait le Dr Likinda en introduisant le thème de la conférence. Le droit à la vie est le droit le plus fondamental. Nous ne pouvons jouir des autres droits que lorsque le droit à la vie est garanti. Défendre la vie n’a jamais été aussi cruciale qu’au 21ème siècle, siècle de révolution technologique, de progrès technoscientifique, de mouvements, de changements des établis de la société, de la lutte pour les droits et l’égalité des salaires, …
« Défendre la vie » comporte deux grands volets : défendre la vie au début, à l’orée de la vie, lorsque l’être humain présente une configuration externe complètement différente de ce qu’il présente tout au long de sa vie ; et en fin de vie, lorsque l’être humain présente un déficit, un trouble pathologique qui l’empêche de percevoir le monde avec ses cinq sens, comme il le faisait auparavant voire même de communiquer avec les autres, mais il garde néanmoins son caractère humain.
Au cours de cette conférence, seul le premier volet de cette défense de la vie a été abordé en introduisant le concept d’avortement.
Alors, l’avortement qu’est-ce ? : L'avortement est l'expulsion hors de l'utérus de l'embryon ou du fœtus, causant la mort de celui-ci.
Les causes qui poussent les femmes à recourir à l’avortement sont multiples mais nous pouvons facilement les regrouper en quatre. De ces quatre causes découleront des arguments fondés, qui vous aideront à comprendre que l’avortement découle bien souvent de la paresse et de l’égoïsme de l’être humain. Nous pouvons aider ces femmes de la meilleure façon, l’avortement n’a jamais été et ne sera jamais la solution.
- Du point de vue social :
Les jeunes femmes se retrouvant enceintes et ayant des problèmes financiers, pensent que l’avortement serait un moyen efficace de balayer leurs inquiétudes. Le regard des autres ou le qu’en dira-t-on peut facilement engendrer l’idée de l’avortement et mener à l’acte.
En acceptant d’avorter, les concernées et les gens que vous décidez d’impliquer, participez à un crime car vous décidez délibérément d’ôter la vie.
Mais alors dans ce cas que faut-il faire ? : Résoudre les problèmes sociaux.
Bien souvent les jeunes filles ou femmes en arrivent là parce qu’elles se sentent seules, délaissées, mises à l’écart et pointées du doigt. Voulez-vous réduire le taux d’avortements de manière considérable ? Mettez les jeunes filles à l’école, apprenez-leur un métier, rendez-les autonomes, accompagnez-les durant leur grossesse qu’elle se fasse dans la tranche d’âge établie par la société ou pas ; apprenez à leur famille à les aimer, les intégrer et leur apporter tout le soutien nécessaire car ces femmes portent une vie, perpétuent l’espèce, portent en elles une nouvelle force pour la société. Si la famille ne s’en sent pas capables, créer des centres de suivi pour ces femmes, chercher des dons pour les assurer financièrement…il y a tant à faire.
- Du point de vue médical :
Parfois il arrive que la santé de la mère qui porte la vie soit en danger, bien souvent s’installe un dilemme : faut-il sauver la vie de la mère ou de l’enfant ? Généralement le choix est porté sur la mère avec comme raisons : elle aura d’autres enfants, elle pourra adopter…Ce type d’avortement est appelé « avortement thérapeutique ou médical ». En quoi cet acte est médical lorsqu’il piétine le serment d’Hippocrate père de la médecine ? « Je ne remettrai à personne du poison…je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif ».
Mais au 21ème siècle, en plein 2021, peut-on encore se poser ce type de questions ? Aujourd’hui les avancées technologiques de la médecine ont permis de rendre l’impossible possible : pour en citer que quelques-uns : les exosquelettes, la chirurgie esthétique, les transplantions d’organes, la foetochirurgie, les fécondations in vitro et bien plus encore.
Toutes ces avancées ne seraient-elles pas la preuve qu’il est possible pour l’être humain de trouver des méthodes, des techniques de surveillance, de fabriquer l’appareillage nécessaire pour protéger la vie de l’enfant et celle de la mère, lorsque celle-ci est exposée à un risque ?
Il arrive aussi que le fœtus présente des malformations, des maladies génétiques détectables grâce à la médecine moderne. Supprimer une vie pour ne pas lui faire connaitre les souffrances que va engendrer sa maladie ou sa malformation, est l’argument que les défenseurs de l’avortement utilisent pour justifier cet acte dans ce cas-ci. Cela reviendrait à dire d’éradiquer tous les handicapés ou les trisomiques de la terre parce que leurs situations de maladie les font trop souffrir.
- Du point de vue personnel
Ici les femmes n’avortent pas par manque de moyens, ou par peur d’être pointées du doigt par la société, mais parce qu’elles jugent que ce n’est pas le bon TIMING pour être enceinte, et quand la grossesse s’installe, mieux vaut choisir la solution la plus simple, celle de l’éliminer. C’est que le Pape François appellera « la culture du déchet » : se débarrasser de tout ce qu’on ne trouve pas utile ».
Ce qui marque le 21ème siècle, c’est bien évidemment ces mouvements féministes qui prennent de l’ampleur. Le phénomène « me too » aux Etats Unis ; ou encore « Balance ton porc » et « Non au harcèlement dans les rues » en France ; c’est bien les voix de femmes que vous entendrez.
Mais intéressons-nous de près au slogan que clament les défenseurs de l’avortement : « Mon corps c’est le mien ». Ces partisans des mouvements Pro-choix, défendent la légalisation du droit à l’avortement. Mais l’embryon, une fois formé, porte le caractère génétique provenant d’une part de son père et d’autre part de sa mère. L’embryon n’est pas un organe de votre corps mais une nouvelle vie dont vous êtes responsables de protéger.
- Du point de vue des réalités scandaleuses de la société : inceste, viol…
Que dire face à de telles barbaries ! La frontière est mince entre l'être humain et l'animal quand la barbarie règne en maître. La société ne doit pas seulement punir ces actes, mais protéger les victimes. Ici les victimes, ce sont les femmes qui se sentent culpabilisées par le fait d’avoir subi ces actes. Et pour résoudre les problèmes sociaux, l’être humain est réduit à tuer, au lieu de réfléchir au vrai problème et trouver des vraies solutions.
Certains diraient : « Maudit l’enfant qui oserait naitre d’une telle barbarie » mais il faudrait plutôt dire : « Bénis ceux qui choisissent de protéger la vie, car il n’y a pas un bien plus précieux que celle-ci ».
C’est ainsi que s’est achevé cette conférence avec le Dr Likinda sur la défense de la vie au 21ème siècle. Ce fut riche en arguments, en faits et citations de penseurs, papes, docteurs… qui nous ont précédé, et qui ont réfléchi sur ce sujet.
Quelques soient les raisons, les circonstances dans lesquelles vous vous trouvez, femmes, CHOISISSEZ DE PROTEGER LA VIE. Que la société ne vous trompe point, votre ennemi n’est pas le fruit de vos entrailles.
Cette conférence s’est aussi achevée en ouvrant une nouvelle thématique à développer : les contraceptifs et leur caractère abortif, disons-nous tout aux femmes qui recourent à de telles méthodes ?
Esmeralda MULASHI
Etudiante de L3